Ou comment trouver un appartement au Brésil en général, et à Curitiba en particulier

Hey Hey, me revoila...pas très assidue j'admets.

Mais mon temps, et surtout mon esprit sont très occupés par la recherche d'appartement. 

Chouette, il y a un super site internet qui regroupe les petites annonces immobilières de quasiment toutes les agences de Curitiba. Super chouette, il y a un super moteur de recherche, les annonces sont hypers détaillées, avec tout plein de photos qui font réver. Hop hop hop, on sélectionne, on contacte les agences, et on visite.

LES DIFFERENCES CULTURELLES SE NICHENT PARTOUT, même là où on ne s'y attend pas. Dans l'immobilier, beaucoup.

Alors si l'envie vous prend de vous loger à Curitiba (voire au Brésil), quelques conseils de celle qui a déjà visité 13 appartements en deux semaines. Et qui ne peut envisager la possibilité d'habiter que dans deux d'entre eux. Les deux derniers visités. Parce qu'elle fait des erreurs de choix certes, mais sait en tirer les leçons. Mais n'est quand même pas convaincue par les dits logements. Mais veux partir du tout petit appart-hotel. 

Pour faire clair, les deux dernières visites sont plutôt positives, mais pas de coup de coeur. Si ça ne tenait qu'à moi, je continuerai, mais pour de sombres histoires d'école, d'enfants qui s'ennuient, qui veulent voir des enfants de leur age, il faut choisir, vite.

Au préalable, il faut savoir que les brésiliens:

1. Ne veulent pas s'embarrasser de meubles. Si le logement est meublé, c'est un plus.

Attention, une pièce meublée, ça peut donner ça:

Passe.
Mais ça peut aussi donner ça:

Voire: 

Oui....mes yeux ont saigné. Parce que là, vous êtes (un peu) épargnés. En vrai, c'est pire. 

Alors le propriétaire m'a expliqué que le bureau super grand, c'est super bien pour que les enfants étudient super bien. Mais bon, mes enfants, pour l'instant, ce sont de gros cancres, ils préfèrent jouer. Et sur le m² restant au sol, ça risque d'être difficile.

Il y bien d'autres exemples, en bois très sombre également, ou coloré. En bleu. Ou rouge (sympa dans une chambre d'enfant, appaisant). Si ça vous amuse: http://www.imoveiscuritiba.com.br Bien sélectionner: Mobiliados dans outras caracteresticas. 

2. Les brésiliens ne cherchent pas l'espace. En tous cas dans les appartements modernes. Parce que le plus important, ce sont les parties communes. Dans toutes les annonces, il y a le détail du "condominio", les parties communes, telles que: Churrasqueira (le plus important), salle des fêtes (comme un très grand salon-salle à manger, avec une cuisine quasi-professionnelle. A réserver quelques jours à l'avance. C'est là qu'on reçoit, pas chez soi), playground (espace avec jeux divers, plus ou moins élaborés, de la petite maison plastique à l'ensemble balançoire, toboggan, etc.), mais aussi salle de sport, sauna, piscine, salle de ciné, terrain de foot/basket, tennis, c'est parfois un vrai club med. En règle générale, plus l'immeuble est récent, plus il y a d'espaces communs. Mais l'espace privé est d'autant plus réduit. A moins d'y mettre le prix (Parisiens, rhabillez-vous)

3. Les brésiliens aiment le neuf. Plus l'immeuble est ancien, moins il a de la valeur (en curitibain, ancien = plus de 10 ans. Et quand on parle de neuf, c'est moins de deux ans. A tout casser. Paroles d'agents immobiliers). Ca, ça joue en notre faveur. 

4. Les annonces s'arrangent avec la vérité. J'ai déjà mentionné le métrage, qui comprend l'espace privé mais aussi les parties communes et les places de parking (spécificité curitibaine, attention!). Certaines annonces donnent également "l'area util", la superficie privative. Mais elle comprend parfois la superficie des places de parking. A la louche. Sachant qu'il y a en général deux ou trois places de parking par logemen, on peut donc avoir 60 m² qui disparaissent par enchantement (à la louche l'estimation, j'ai dit). Les photos sont très flatteuses également. Voire complétement distendues. 

Pour résumer, quand on est européen (enfin c'est peut être juste moi), il faut retenir que:

- Plus c'est neuf, plus c'est petit. Sauf si on y met le prix (Et nous on ne PEUT pas, à mon grand regret)

- Plus c'est "vieux", moins c'est cher (enfin faut pas pousser, c'est pas non plus donné. C'est raisonnable.)

- Plus c'est neuf, plus il y a d'espaces communs de malade (oui, ben outre le playground qui est INDISPENSABLE en l'absence de square de quartiers, je ne cracherai pas sur une piscine, un sauna, une salle de billard, voire une belle salle de sport (oh ça va hein, on ne rigole pas, c'est vrai d'abord!), et quand on sait que ça existe, difficile de se contenter d'un INDISPENSABLE mais inintéressant playground). Mais c'est petit. Ou cher.

- Plus c'est vieux, moins y'a d'espaces communs (sauf la salle des fêtes qui ne m'intéresse pas plus que ça (pour l'instant, je vais peut être changer d'avis), et le playground (ça c'est INDISPENSABLE (je l'ai déjà dit? Je le redit, ça fait trois semaine que je passe 24H/24H avec un garçon de 21 mois, SANS SQUARE DE QUARTIER). Mais c'est grand. Mais parfois il n'y a même pas de Playground (qui est IND... bon ok j'arrête). Et souvent c'est meublé. En très vilain. Mais très vilain. Et très copieusement meublé (oui, copieusement. Parce que ça fait le même effet qu'un repas trop copieux. Vous saisissez?). 

C'est compliqué donc. Mais on en a deux en short list. Plus un dernier à visiter demain.
Une fois qu'on aura choisi, y'aura plus qu'à:

- remplir quelques milliers de papiers

- se débarrasser des enfants mettre les enfants à l'école

- camper s'installer en attendant que notre déménagement soit dédouanné (entre 2 et ??? mois)

On n'est pas rendu.

Tchau (non, pas Ciao, ça c'est de l'italien!)