Je n’ai pas beaucoup posté ces derniers temps, rien de particulier à raconter, je n’ai pas non plus une vie complètement fofolle ! A moins que je ne vous raconte le ménage, les sorties d’écoles, le supermarché (euh, c’est fait).

Et je ne vous raconterais pas notre petite excursion d’il y a trois semaines, dans la région « montagneuse » de Curitiba. C’est très joli, des forêts de pins, des cascades, un bon restau perdu au milieu de nulle part, de la forêt tropicale.

Je n’en parlerai pas parce que la forêt tropicale n’est pas notre amie.

Bon, je vous raconte, un peu.

A une heure de Curitiba, il y a un parc, Ouro Fino, 9 millions de m2, réserve écologique, qui appartient à l’entreprise du même nom, entreprise de mise en bouteille d'eau de source.

L’entrée est payante, il y a toute une partie aménagée, avec des piscines dont l’eau provient des cascades et ruisseaux du coin, des jeux pour enfants, des petites statues, des fontaines, des chemins pavés, le tout un peu kitch mais dans un cadre magnifique. A l’entrée, on nous donne une carte.

Tiens, il y a une cascade indiquée sur le plan, le chemin est de la longueur du chemin que nous venons de parcourir en 5 minutes. Allons-y. Le Terrible est empaqueté sur le dos de son père, Poupette est toute fringuante, c’est parti.

La fôret est magnifique, « maman, je crois qu’il commence à pleuvoir », « non ma chérie, c’est l’humidité, regarde, tout est détrempé, les arbres, les plantes, …Le chemin…attention à ne pas gli… Ca va Poupette, tu ne t’es pas fait trop mal ? ».

On marche très doucement, tiens, ça grimpe, tiens ça grimpe encore plus, tiens ça fait déjà 20 minutes qu’on marche, tiens un panneau indique la cascade à 2500 mètres.

Oh, regardez comme c’est joli, le sol est rouge, c’est de l’argile, on pourrait la modeler sur place, même pas besoin de rajouter d’eau elle est humide à souhait, aiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiie, oh, il y a l’empreinte de mes fesses par terre maintenant, aiiiiiiiiiiiie, oh, il y a la tienne aussi Poupette, aaaaaaaaaaaaaah, je t’ai rattrapée à temps, arrête de courir Poupette, enfin, arrête de marcher un peu vite, aaaaaaaaaaaaaah, oui bon arrête de marcher tout court ?

Purée, je pense que remonter une piste de bobsleigh serait plus facile. Tiens, ça me démange au niveau du dos, tiens je sens deux gros boutons, super on a des copains moustiques, oooooh, ils ont découvert mon coude. Ah non, ça ne ressemble pas à une piqure de moustique, une piqure d’araignée peut-être. Qu’est-ce qu’on nous a dit déjà sur les araignées marrons ? Danger, hôpital ? Si ça se trouve ça n’était qu’une araignée noire.

"Pourquoi tu pleures Poupette ? Comment ça tu es fatiguée ? Ca ne fait que 40 minutes qu’on marche grimpe. Comment ça tu es toute mouillée ? Tu n’as pas qu’à glisser, de toute façon ça va sécher. Un jour. Peut être. Comment ça tu as mal aux fesses ? D’abord on dit coccyx, en plus tu n’es tombée que 5 fois, chochotte va ! Et arrête de t’accrocher à moi, je vaiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiis, non, je suis tombée". Encore.

Ah, après la montée, la descente. Chouette, un toboggan géant…Oui Mari, je sais que ça gliiiiiiiiii..."Putain je me suis fait mal au cul ! Le cul, c’est quoi?" "Tu as mal entendu enfin Poupette , j’ai dit coccyx".

Un peu plus d’une heure après, on a vu la cascade. Rien à faire de la cascade. Des vêtements secs, un nouveau coccyx et un anti-poison pour les piqures de moustiques mutants, par contre je prends. Non, j’échange contre Mari :

Parce que Mari :

1. A le pied plus sûr qu’un marin. Enfin, non, en fait il a le mal de mer. Mais il a le pied sûr sur chemin glaiseux. En même temps il avait une des prunelles de mes yeux dans le dos. Prunelle qui a dormi du début à la fin.

2. A osé m’engueuler comme du poisson pourri parce qu’il venait de me dire que ça glissait et que deux secondes après j’ai perdu mon coccyx (pour la troisième fois), et Poupette également (pour la sixième fois, la nulle). « CA FAIT UNE HEURE QUE CA GLISSE ET JE SUIS DEJA TOMBEE DEUX FOIS, TU CROIS VRAIMENT QUE JE N’AI PAS ENVIE DE FAIRE ATTENTION » (C’est la version expurgée de ma réponse. Très expurgée).

3. A atteint un nouveau sommet de mauvaise foi quand il est à son tour tombé quelques minutes plus tard : « je ne suis pas tombé, j’ai seulement mis un genou à terre » (et les deux mains gros malin. Je n’ai pas dit gros malin, c’est encore une version expurgée). Il persiste encore à ce jour, il n’est pas tombé, il a mis un genou à terre.

4. MAIS a bien été puni par ma prunelle gauche (Mon Loulou d’amour), qui s’est un peu laissé allé pendant sa sieste sur le dos de son père. Oui il lui a pissé dessus. BIEN FAIT.

Morale de l’histoire : Ne pas croire qu’une carte brésilienne est à l’échelle. Surtout quand le chemin du retour, identique sur la carte, est en réalité 6 fois plus court.

Le jour où j'ai haï mes Converses

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